Deux planches aquarellées d’objets du Néolithique,par Léon Davy de Cussé, vers 1865-1875. © Archives de la Société polymathique du Morbihan
“De Cussé, nul de nous ne l’ignore, était un artiste remarquable que sa modestie seule garda dans une relative obscurité.”
René Gallesarchéologue et imprimeur vannetais
Antoine Léon DAVY DE CUSSÉ (1822-1886), conservateur du musée archéologique de Vannes, érudit et illustrateur de génie, personnalité discrète et assez méconnue de la Société polymathique du Morbihan, Léon Davy de Cussé a pourtant laissé lui derrière une œuvre considérable en matière d’archéologie.
À l’époque des prémices de la photographie, le seul moyen de conserver des traces des vestiges archéologiques, objets ou monument, est le dessin. C’est une discipline dans laquelle Léon de Cussé excelle. D’une grande patience, on lui confie le soin de reconstituer les récipients en terre cuite et autres mobiliers, pour en restituer la forme initiale. Il réalise aussi des fac-similés d’objets archéologiques régionaux ou exotiques. Son talent se révèle particulièrement dans les nombreuses planches aquarellées d’objets, environ une centaine, et que conserve aujourd’hui la Société polymathique du Morbihan.
Lors d’un hommage rendu le jour de ses obsèques, le 24 juillet 1886, René Galles, archéologue et imprimeur vannetais, exprimait ainsi les dons du personnage : « De Cussé, nul de nous ne l’ignore, était un artiste remarquable que sa modestie seule garda dans une relative obscurité. Les procédés des meilleures écoles n’avaient pour lui ni difficultés ni secrets ; soit qu’il eût à reproduire à grands traits des effets dont il savait pressentir les impressions lointaines, soit qu’il eût à rendre, dans des aquarelles d’un fini admirable, les reflets d’une gemme, les détails les plus délicats d’une arme ou d’un bijou. »
Vue en coupe d’un dolmen de Keryaval à Carnac, huile sur toile, par Léon Davy de Cussé, vers 1869.
Collection musée d’histoire et d’archéologie de Vannes, ancien fonds Société polymathique du Morbihan