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Mathurin-Joseph Fordos (1816-1878), chimiste et pionnier de la photographie

Paris, le Pont Neuf, 1837. (Premier daguerréotype en plein air). Collection Musée des Arts et Métiers.

Descendant d’une lignée de paysans progressistes, Mathurin-Joseph Fordos naît à Sérent le 3 novembre 1816. Brillant élève du collège de Vannes, il est le condisciple de Jules Simon et d’Alphonse Guérin. Monté à la capitale, Fordos devient pharmacien en chef des hôpitaux de Paris en mai 1841. Mais, dès l’âge de 20 ans, il est le collaborateur du célèbre Daguerre et réalise avec lui, en 1837, l’un des premiers daguerréotypes au monde avec personnages. À 22 ans, au début de son internat, Fordos fonde la Société d’émulation pour les sciences pharmaceutiques dont la revue, le Recueil des travaux, constituera pendant des décennies une tribune scientifique aux jeunes étudiants en pharmacie.

Fordos est l’inventeur, en 1858, d’un appareil gazo-injecteur destiné à traiter les affections gynécologiques. En 1859, il découvre la pyocyanine et, en 1876, il met au point un procédé de recherche de la fuchsine dans les vins. Ses travaux sur les eaux potables de la ville de Paris contribuent à l’amélioration de l’hygiène publique. Il publie, au total, 57 articles : 22 signés seul, 35 écrits en collaboration avec son collègue Amédée Gélis (1815-1882). En 1842, les deux chercheurs font la découverte de l’acide tétrathionique et reçoivent les éloges de l’Académie des Sciences. En 1845, ils découvrent le sel d’or, plus connu sous le nom de sel des photographes ou sel de Fordos et Gélis. C’est la qualité de ses travaux qui nous a incité à retracer le parcours de ce savant oublié.

Auteur

Dr Patrick Mahéo

THEODORE MAURISSET, LA DAGUERREOTYPOMANIE, VERS 1840.